Ceux qui ont récemment acheté du Bitcoin ou d’autres cryptomonnaies doivent s’attendre à un contrôle accru de la part des services de l’État dans les mois à venir.
Publié le 05/03/2024 08:03
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Une représentation physique de la monnaie virtuelle Bitcoin. (Martin Bureau/AFP)
Tout d’abord, une définition. Les cryptomonnaies que nous achetons en ligne, comme le Bitcoin, l’Ether et le Dash, sont avant tout des cryptoactifs hautement spéculatifs car ce ne sont pas des monnaies physiques. Victoin a parfois connu des fluctuations dangereuses, et bien qu’il se situe actuellement autour de 60 000 $ par unité, il pourrait chuter du jour au lendemain.
Vous pouvez gagner un jour et perdre gros le lendemain. Selon la Banque centrale européenne, 5 millions de Français utilisent actuellement des actifs cryptographiques, mais seulement 150 000 les ont déclarés à la Direction générale des Finances.
Les Français sous-estiment-ils leurs investissements dans ces actifs cryptographiques ? Car il est impossible de le cacher sous le matelas comme un ticket. La question est donc : pourquoi y a-t-il si peu de déclarations d’impôts ? Actuellement, seuls les bénéfices tirés du trading de devises virtuelles doivent être déclarés. C’est ce qu’on appelle une « plus-value de cession » et est imposée sur la plus-value de 305 €.
Des lois en préparation
Le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a dévoilé une partie du voile dans un entretien au journal économique Les Echos, jeudi 2 mai. Le service recoupe toutes les transactions avec des comptes étrangers qui nécessitent spécifiquement une déclaration. Cependant, il n’y a aujourd’hui aucun échange d’informations au niveau international. L’Europe prépare une directive pour 2026, tout comme l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe 38 pays de l’Europe en passant par l’Asie-Pacifique jusqu’à l’Amérique du Nord). Mais ces échéances sont trop lointaines pour le gouvernement français qui prépare la loi. Le document devrait être soumis au Congrès à l’automne.
Le tableau des investisseurs dans les actifs cryptographiques créé par l’Autorité des marchés financiers est le suivant. 70 % sont des hommes et majoritairement jeunes (57 % ont moins de 35 ans et les 18-24 ans représentent 24 % des investisseurs). C’est pour cette raison que les autorités financières, dont la Banque de France, alertent régulièrement sur les dangers d’investir dans des actifs cryptographiques non réglementés, des produits trop spéculatifs et explosifs.