Les images de son arrestation ont fait le tour du monde.
Ce samedi 11 mai, Sonia Damani, avocate connue pour ses prises de position critiques à l’égard de la politique de l’actuel président Kais Saied, apparaissait en direct sur la chaîne française « France 24 », de l’Ordre des avocats de Tunis, arrêtée par la police. Les collègues crient.
En réaction, le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Tunis, Laroussi Zugir, a exigé sa « libération immédiate » et a annoncé une grève des avocats à partir de lundi.
Qu’est-ce qui a amené un tel sort à l’avocat ? Sonia Darmani, invitée de l’émission télévisée de mardi dernier, a interrogé sarcastiquement un chroniqueur qui affirmait que les migrants arrivant d’Afrique subsaharienne cherchaient à s’installer en Tunisie.
Des centaines de manifestants dénoncent l’autoritarisme
France 24, chaîne d’information publique, a fermement condamné « l’intervention brutale et coercitive de la police qui entrave la liberté de la presse et empêche les journalistes d’exercer leur métier ».
Sonia Damani a été accusée de mise en danger de la sécurité publique et d’incitation à la haine en vertu d’un décret de 2022 publié par le président tunisien Kais Saied, que l’opposition considère comme libéral.
Ces dernières années, les politiques de gestion ont été considérablement renforcées. Plus de 60 personnes ont été arrêtées pour des raisons politiques au cours de la dernière année et demie.