Reportage – Accablés par la faim, les Cubains manifestent encore régulièrement, même si des dissidents ont été décapités, ont fui le pays ou ont été emprisonnés.
La Havane
La longue plage de sable de Santa Maria del Mar, à l’est de La Havane, n’a jamais connu un début d’été plus triste. De vieux souvenirs racontent que même avant la révolution de 1958, les vacanciers de La Havane profitaient allègrement des eaux cristallines de la capitale voisine. Il y a quelques jours d’été, ça ressemblait toujours à ça. Là, les hommes buvaient parfois du rhum jusqu’à perdre la tête. Les femmes ont dégusté la bière nationale Cristal et les refrescos (soda) au son de la salsa pour les aînées et du reggaeton pour les adolescentes.
Salsa resta silencieuse pendant un long moment. Il y a actuellement très peu de monde sur la plage, sauf week-end exceptionnel. Des cinq hôtels de Santa Maria del Mar, il n’en reste que deux, dont un dans un état déplorable dans la capitale cubaine. La révolution a survécu. Il est d’usage de dire qu’elle a été liquidée par les sanctions américaines et la pandémie. Je n’en parle pas beaucoup, mais…
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