Un nouveau cas de tuberculose sur cinq est dû à la malnutrition.
Écrit par des chercheurs de l’Université de Boston, de l’Université Cornell et de l’Université de Virginie. Semblable au VIH/SIDA, la malnutrition est une cause d’un trouble d’immunodéficience secondaire appelé syndrome d’immunodéficience nutritionnellement acquis (N-SIDA). Cependant, cette forme d’immunodéficience acquise reste largement ignorée dans les efforts mondiaux de santé publique, contrairement au VIH/SIDA.
Cette étude examine des décennies de données et montre que le N-SIDA, comme le VIH/SIDA, mérite une attention particulière dans les efforts de lutte contre la tuberculose. L’auteur principal, le Dr Pranay Sinha, professeur de médecine à l’Université de Boston, résume ainsi la situation : Bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans la détection et le traitement de la tuberculose, à moins que la malnutrition ne soit combattue, l’incidence et la mortalité de la tuberculose ne pourront pas être fondamentalement réduites.
Combattre la malnutrition, c’est aussi lutter contre la tuberculose
L’analyse des données de 25 études sur la nutrition et la tuberculose confirme que :
La malnutrition est l’une des principales causes d’immunodéficience dans le monde et « les personnes qui souffrent de malnutrition sévère, comme les personnes infectées par le VIH, courent un risque nettement plus élevé de développer la tuberculose. Ce que nous savons sur la malnutrition peut aider à détecter, traiter et prévenir la tuberculose. » « Des paniers alimentaires abordables peuvent réduire de 40 % l’incidence de la tuberculose dans les familles de personnes atteintes de tuberculose. La lutte contre la malnutrition peut avoir plusieurs avantages pour la santé générale, au-delà de la tuberculose. Les interventions nutritionnelles offrent la possibilité de détecter, prévenir et traiter la tuberculose.
Cela implique de repenser la gestion des cas de tuberculose et de repenser les stratégies d’investissement dans la santé pour éliminer la tuberculose.