Ce jeudi 7 mars, lors de l’audition de la commission d’enquête sur l’attribution et la gestion des fréquences de la TNT, Olivier Schramek, ancien président du CSA, a annoncé les sanctions progressives imposées aux chaînes de télévision nationales par l’autorité de contrôle Alcom, dont elle a dénoncé l’inefficacité. de En cas de non-exécution des obligations. Elle révèle également une « tentative d’influence » de François Hollande, alors président de la République, qui émet des « réserves » à l’égard du candidat à la direction de France Télévision.
L’autorité de sanction d’Alcom est-elle invalide ? C’est en tout cas ce qu’affirme Olivier Schramek (janvier 2013-janvier 2019), ancien président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, désormais rebaptisé Alcom). Le responsable a été entendu par la Commission d’enquête, jeudi 7 mars 2024, « sur l’attribution, le contenu et la gestion des licences des services de télévision nationale sur la télévision numérique terrestre ».
Le rapporteur de la commission d’enquête, Aurélien Sentour (La France Insoumise), s’est interrogé sur l’efficacité des sanctions graduées. Des sanctions progressives pourraient être prises par le Conseil supérieur de l’audiovisuel à l’époque, et aujourd’hui par le Règlement de l’Autorité de l’audiovisuel et de la communication numérique. Face au manquement de la chaîne de télévision à ses obligations, Olivier Schramek a répondu sans équivoque : [cette stratégie] Et cela donnerait lieu à une « procédure très complexe », notamment en raison du « cadre constitutionnel et législatif » qui la régit.
Il est rapporteur indépendant et actuellement commissaire d’Etat et a « un contrôle total sur le dossier pendant la phase d’instruction », explique Olivier Schramek, et donc « sa personnalité » est « très importante, j’affirme qu’elle l’est ». « Le rapporteur peut simplement décider de ne pas engager de procédure ; [les 9 membres du] collège [de l’Arcom] Non [peuvent] il n’y a rien. «
Par ailleurs, la réponse d’Alcom doit également être progressive. « La mission d’Alcom est de prévenir avant les sanctions », indique l’autorité indépendante sur son site Internet. Ainsi, en cas de manquement, trois niveaux de réponse sont possibles :
Lettre de rappel réglementaire Lettre d’avertissement Mise en demeure
La loi exige qu’une notification formelle soit donnée avant toute sanction. Olivier Schramek a regretté que le délai de notification formelle soit « limité aux cinq prochaines années ». En outre, cela « ne pourrait donner lieu à des sanctions en cas de récidive que si les infractions étaient exactement de même nature ». Mais « il existe des juristes compétents qui peuvent vous conseiller ». [les chaînes de télévision]Il existe différentes possibilités pour échapper à votre hypothèque pendant cinq ans à compter de la mise en demeure. »
Olivier Schramek a jugé qu’il s’agissait d’une « procédure extrêmement compliquée », et l’ancien président du CSA a regretté que « les avertissements avant la mise en demeure, tout ça est très long et parfois le contrôle est encore en amont… », « Le nombre de procédures est faible en comparaison. Concernant la possibilité de violations ou d’erreurs.
Groupe Canal+ soutient Cyril Khanouna
Cette position fait écho aux propos de Maxime Saada, président du directoire de Groupe Canal+, entendu par la Commission d’enquête jeudi 29 février. Interrogé sur la sanction de 3,5 millions d’euros infligée par Alcom à C8 après une série de diffusions dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna, il a jugé l’amende « totalement disproportionnée ».
Avant de saluer la « spontanéité » du présentateur vedette du groupe Canal+, il a déclaré : « Il vit, il prend des risques et nous prenons des risques aussi. Cela explique son succès, et c’est le mien. « Nous trouvons donc l’amende d’Alcom peu convaincante », commente l’auteur Aurélien. Sentour.
Olivier Schramek s’est plaint par le passé de la manière dont Cyril Hanouna aurait pu le traiter, qualifiant cela de « campagne de calomnie et de ridicule ». Jeudi, un haut responsable a évoqué des actions visant à « dégrader l’intégrité de l’université ». [sa] « Pensez-vous que le CSA ait fait à ce moment-là l’objet d’une tentative d’intimidation ? », a demandé le rapporteur de la Commission Aurélien Sentour.
« La réponse est affirmative », a répondu Olivier Schramek aux députés présents. Olivier Schramek a exprimé ses regrets en déclarant : « Il n’y avait aucune voix au Congrès ou dans l’administration qui défendait l’indépendance et l’autorité du CSA. » Cyril Hanouna doit être auditionné par la Commission d’enquête jeudi 14 mars, et Vincent Bolloré le sera la veille.
Une « tentative d’influence » de la part du président François Hollande ?
Olivier Schramek a également évoqué le rôle de François Hollande, qui était président de la République lorsqu’il dirigeait le CSA. « À une exception près, je n’ai reçu aucune tentative d’influence ni aucune pression supplémentaire de sa part », a-t-il déclaré. A deux reprises, a déclaré Olivier Schramek, l’ancien chef de l’Etat « a fait savoir à l’expérimenté que dans des conversations il pourrait avoir des réserves sur une ou deux personnes comme candidates à la présidentielle à la télévision française », a-t-il révélé.
« Le président de la République n’a procédé à aucune sélection parmi les candidats », a déclaré le responsable, expliquant qu’il n’a pas pris en compte les déclarations du président et n’en a pas parlé aux membres du Collège CSA.
« Olivier Schrameck a signalé avoir subi des pressions illégales de la part du président François Hollande dans le cadre de sa nomination au poste de PDG de France TV. Il s’agit d’une information significative et inédite », a déclaré Quentin Bataillon, responsable des enquêtes à la commission. ) a répondu.