Près de trois mois après avoir quitté son poste de co-porte-parole de Québec solidaire, Émilie Lessalle-Therrien n’a toujours aucun contact avec son ancienne collègue Gabrielle Nadeau-Dubois.
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C’est ce qu’elle a déclaré dans une entrevue à LCN, alors que cette semaine la femme politique a rompu le silence qu’elle gardait depuis l’annonce de son départ de QS, le 29 avril.
« Nous n’avons parlé de rien, et ce n’est pas par méchanceté ou quoi que ce soit. J’avais l’impression que je devais quitter cet espace, et c’était tout à fait normal. Je ne suis pas sur les réseaux sociaux ou je suis resté sur mon propre terrain, loin loin des médias, il y avait donc peu d’opportunités à cette époque », explique Mme Lesal Therian.
Ce dernier dit ne pas avoir l’intention de faire de nouveau campagne pour Québec solidaire, du moins à court terme. Son plan est plutôt de clore ce chapitre et d’en ouvrir un nouveau.
Elle souhaite à nouveau s’exprimer publiquement et faire campagne pour ses convictions, notamment en mettant en lumière les problèmes auxquels sont confrontées les zones rurales.
Écoutez également notre entrevue avec Alexandre Morinville via QUB. Elle admet donc que « quitter QS était la bonne chose à faire ».
Une décision difficile mais nécessaire
Émilie Lessard-Therrien a répété à plusieurs reprises que le climat au sein de Québec Solidaire n’était pas propice à la mise en œuvre des projets et des changements qu’elle souhaitait apporter.
Elle a toutefois refusé de rejeter la responsabilité de la situation sur son ancien collègue.
«Je pense que c’est une situation qui dépasse Gabriel Nadeau-Dubois», affirme l’ancien copubliciste.
Malgré cela, elle dit avoir été victime d’interférences de la part du personnel de QS.
« Plus le temps passait, plus je réalisais que ce que je voulais apporter était un peu isolé dans ma position. Et les décisions qui étaient prises n’étaient pas nécessairement là où je devais aller. Alors j’avais… j’obtenais un un peu inconfortable », dit-elle.
Emilys Lessard-Therrien souligne que ses opinions politiques spontanées et intuitives ne cadrent pas bien avec les idéaux du parti.
Elle estime que les changements semblent avoir déjà commencé depuis qu’elle a quitté le parti et souhaite bonne chance à son ancien parti.
« Nous avons besoin d’une bouffée d’air frais dans notre entourage et dans nos dirigeants politiques », affirme l’ancien attaché de presse conjoint.
Mais elle a des doutes sur la tendance pragmatique que prend le parti. Pour elle, les intentions de QS ne sont pas claires.
« Si pragmatisme, c’est vouloir prendre le pouvoir, alors j’ai l’impression que ce que je faisais, ou voulais faire, était aussi une forme de pragmatisme », estime-t-elle.
Qui prendra sa place ?
Quant à sa remplaçante, Émilie Lesal-Therrien a refusé de dire quel candidat serait le plus apte à occuper le poste de co-attachée de presse. Mais elle a une idée très précise du profil de la personne qui sera bénéfique aux partis politiques et à leurs militants.
« J’espère que quelqu’un pourra me remplacer et savoir comment créer ce grand sentiment d’appartenance que nous devons créer pour que les gens renouent avec la politique et combattent le cynisme », dit-elle.
« Pouvoir s’identifier à nos dirigeants politiques signifie que nous nous associons à eux non seulement parce qu’ils sont parfaits ou impressionnants, mais aussi parce qu’ils sont accessibles et sensibles, je pense que cela signifie une identification », a ajouté Mme Lesal Therrien.
Pour regarder l’interview complète, regardez la vidéo ci-dessus.