Craignant un potentiel « gaspillage » de l’argent public, deux des trois partis d’opposition de Québec ont demandé au gouvernement Marchand d’expliquer au Parti national du Canada (CN) l’achat d’une bande de terrain pour 1,5 million de dollars. Ce dernier l’a acheté en 2003 pour un dollar symbolique.
Ainsi, l’Équipe Priorité Québec (ÉPQ) et Transition Québec (TQ) ont réagi à l’information rapportée dans Le Journal jeudi.
Le terrain en question est situé le long de la voie ferrée qui traverse le parc industriel Duberger, derrière la rue Léon Harmel, à proximité de l’autoroute Robert Bourassa. Le site est niché entre les propriétés commerciales voisines et la ligne ferroviaire du CN, toujours en activité.
« Un terrible gâchis »
«Pourquoi ne s’est-on pas simplement entendu sur les droits de servitude? Les citoyens méritent une explication claire des mérites de cette entente, qui apparaît comme un gaspillage flagrant de l’argent public», a déclaré un membre du parti politique de l’ÉPQ, qui compte deux conseillers municipaux. » a insisté le chef élu du parti, Patrick Paquet.
Le directeur de TQ, Jackie Smith, a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un accord « extraordinaire ». « Le CN ne devrait pas demander cela. » [1,5 M$] Et la ville ne devrait pas accepter ce prix. C’est un faux prix. Ça ne vaut pas le coup. S’il devait être mis sur le marché, y aurait-il un acheteur prêt à l’acheter pour 1,5 million de dollars ? Je doute. «
À ses yeux, les 1,5 millions de dollars auraient été mieux dépensés par la ville pour construire des logements sociaux. « La réalité est que les contribuables donnent des terrains au CN et que le CN les revend à un prix élevé. C’est embarrassant », a-t-elle déploré.
Jeudi, le premier chef du Québec, Claude Villeneuve, n’a pas voulu répondre.
vote unanime
Le résumé décisionnel justifiant cette acquisition a été adopté à l’unanimité par les membres du conseil municipal, incluant ceux des trois partis d’opposition, lors de la séance du conseil municipal du 19 mars. À l’époque, cela suscitait peu de discussions parmi les élus.
Pour Québec, nous avons réitéré jeudi que l’accès aux canalisations est obligatoire sur ces terrains et que les servitudes ne nous donnent pas le droit de les entretenir.
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