Les principaux partis à la mairie de Québec ne réclament pas une interdiction des hébergements de type Airbnb dans la capitale. Le maire Marchand estime que ce n’est pas la solution à la crise du logement.
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On pense que l’hébergement des touristes de courte durée est à l’origine de l’aggravation de la crise du logement. Dans une série d’articles, le journal révèle que plusieurs propriétaires contournent les réglementations en vigueur dans plusieurs villes, dont Québec.
Certaines villes, dont Barcelone, ont pris des mesures pour interdire cette pratique. Pour le maire de Québec, Bruno Marchand, interdire le phénomène n’est pas la solution. Les deux partis d’opposition, Québec Premier et Équipe Priorité Québec, sont du même avis.
« Nous allons l’interdire à partir de demain matin, mais cela ne réglera pas tous les problèmes », a déclaré Marchand. Pour lui, il est possible de lutter contre la crise du logement tout en permettant la location à court terme.
limite
Le maire a déclaré que son administration avait « ajouté plus de restrictions que jamais » et augmenté les ressources destinées à la ville pour lutter contre les activités illégales. « Nous continuerons à serrer la vis conformément à notre réglementation. Nous n’avons pas l’intention d’ajouter de nouvelles réglementations à court terme et travaillons à leur application. »
Il s’appuie sur une série de mesures, dont la construction de nouvelles unités. Il prévoit ajouter 80 000 personnes au Québec d’ici 2040, ce qui, selon lui, contribuera à résoudre la crise. Le chef de l’opposition Claude Villeneuve trouve cette intention extrêmement ambitieuse. Pour lui, « les enquêtes nécessiteront davantage de ressources, des réglementations plus strictes et des sanctions plus sévères ».
« Aujourd’hui, j’ai vu le maire avec du feu dans les yeux alors qu’il promettait de résoudre la crise du logement. Je ne peux m’empêcher de repenser à sa promesse de mettre fin au sans-abrisme en 2025. Nous savons qu’il veut se fixer des objectifs ambitieux, mais nous le faisons. Je ne comprends pas forcément comment il va y arriver. »
« Papa »
Le maire a qualifié d’« astucieuse » l’approche de Québec d’abord. « On n’a pas peur, on n’hésite pas, on ne doute pas, on ne sait pas. D’abord le Québec. »
Du côté de l’Équipe Priorité Québec, le chef Patrick Paquet a affirmé que la Ville commence à assurer un meilleur encadrement, mais qu’il y a encore place à l’amélioration. Il a déclaré que le gouvernement Marchand, qui avait « traîné les pieds » en matière de politique de logement pendant deux ans, avait « mis la pédale au métal » et que les choses devraient s’améliorer l’année prochaine.
Smith est d’accord
De son côté, la directrice de Transition Québec, Jackie Smith, s’est dite favorable à l’interdiction des locations à court terme, qu’elle juge « préjudiciables » au logement.