Initialement prévues le 20 juin, les équipes aériennes promises aux hôpitaux éloignés confrontés à une pénurie de main d’œuvre sont toujours suspendues.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, déplore les retards dans le recrutement du personnel hospitalier indispensable sur la Côte-Nord, en Abitibi-Témiscamangu et en Outaouais.
Jusqu’à présent, une centaine de personnes ont été rencontrées et environ 500 CV analysés, mais seulement une trentaine de salariés ont été officiellement embauchés, a souligné le ministre sur la plateforme X.
« Le processus de recrutement doit être rigoureux, mais compte tenu de la gravité de la situation, les délais d’arrivée du personnel supplémentaire sur place sont trop longs, surtout pendant les vacances d’été pour le personnel permanent », écrit Christian Dubé.
Le ministre a indiqué qu’une équipe du ministère rencontrera aujourd’hui les services des ressources humaines de diverses installations pour comprendre pourquoi le processus d’embauche est si retardé.
Dubé a déclaré que son bureau ne sait pas où le processus échoue, que ce soit au niveau de l’employeur, du syndicat ou de l’application des conventions collectives.
Pénurie de main d’œuvre
Cependant, dans les régions souffrant de pénurie de main-d’œuvre, les unités volantes sont indispensables.
En entrevue à LCN lundi dernier, Jean-Sébastien Bure, président de la FIQ et de l’Association médicale interprofessionnelle de l’Abitibi-Témiscamingue (SISSAT), affirmait que « la stabilité est très fragile » dans les hôpitaux de sa région et que « les services ont été réduits ». Gardez-le au minimum pendant l’été. »
Sur la Côte-Nord, les nouveau-nés pourraient devoir être transférés en raison de la réduction des services maternels et infantiles et des services pédiatriques de l’hôpital Sceptile, a rapporté Radio-Canada.
Au 25 juin, une seule infirmière à l’emploi du Québec était arrivée dans la région.
prêt de service
Actuellement, seuls les employés inscrits à une CSN ou à la FTQ peuvent participer au programme Flying Team, grâce aux dispositions de mobilité incluses dans les récentes conventions collectives. La FIQ, qui représente la majorité des infirmières, n’a pas encore conclu d’entente avec Québec.
Karine Kavanagh, conseillère SCFP-FTQ, explique qu’une vingtaine de bénéficiaires devront partir la semaine prochaine vers la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue.
Mais avant de pouvoir y arriver, il nous fallait trouver un logement, surtout en plein été, ce qui impliquait de réserver des chambres d’hôtel et de motel pour de longues périodes.
Le syndicat voulait également s’assurer que les bénévoles, généralement issus d’agences de recrutement, possédaient les qualifications nécessaires pour travailler avec une clientèle vulnérable.
Le cabinet du ministre Dubé envisage actuellement d’envoyer des bénévoles pour répondre rapidement aux besoins des régions touchées.