Le sous-financement chronique des infrastructures sportives dans les régions du Québec, qui ont largement contribué à l’établissement d’un Québec à deux vitesses, inquiète le maire de Levi’s, Gilles Lehuillier, qui qualifie la situation de « véritable parodie ».
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«Je suis assis à la table du gouverneur de Chaudière-Appalaches (TREMCA) et je peux dire que j’ai un Québec à deux vitesses et j’ai de plus en plus l’impression qu’il est très puissant», a-t-il déclaré à l’AFP. une conférence de presse. Entretien avec Le Journal.
Photo d’archive, Stevens LeBlanc
Le maire Gilles Lehuillier déplore le manque de financement pour les infrastructures sportives dans les régions du Québec.
M. Lehuillier entend de plus en plus de discussions autour de la table sur, par exemple, le maintien de la dernière épicerie ou de la dernière station-service ouverte. « Cela se passe en Chaudière-Appalaches, non loin de chez nous. […] C’est là que vous devez placer votre équipement sportif », a-t-il déclaré à propos du « deux poids, deux mesures ».
normes ambiguës
Il y a quelques semaines, Lhuillier dénonçait publiquement ce manque de financement. La promesse électorale du ministre Bernard Delinville d’un deuxième projet de glace au Levi’s Arena venait d’être rejetée. Cela s’applique également à la plupart des grands projets soumis par les municipalités du Québec cette année.
Le maire, comme tous les élus rencontrés par Le Journal à ce sujet, est sceptique quant au caractère peu clair des critères retenus pour analyser le projet.
Il a souligné que dans la circonscription du ministre Christian Dubé, à Sainte-Catherine, un projet de deux complexes de glace avait été accepté. La municipalité insiste toutefois sur le fait que le projet « pourrait voir le jour d’ici quatre ans environ ». Lehuillier se demande comment expliquer qu’il soit déjà financé alors que peu de progrès ont été réalisés.
sortie de famille
Plus largement, l’élu s’inquiète du fait que si les jeunes et leurs familles ne trouvent pas ce qu’ils cherchent dans leur commune, ils iront ailleurs. Il prédit que cela entraînera un exode de la population et remettra en question la vision du gouvernement actuel pour la région.
« Le travail attirait les gens dans la région », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, c’est différent. Les gens n’hésitent plus à quitter leur ville natale même sans infrastructures telles que des arènes et autres installations sportives. »
Gilles Lehuillier a des doutes sur les orientations gouvernementales et la position de la région. « Des programmes similaires ne parviendront pas à soutenir cette région. […] Plus le temps passe, plus je constate le même phénomène. Cela veut dire que les gangs de Montréal sont arrivés au pouvoir. Le poids relatif des régions est très faible. »
thème des élections
Il a souligné que Montréal, qui « ne veut rien enlever », a également droit à 54 millions de dollars sur les 300 millions de dollars, laissant aux 16 régions restantes seulement 250 millions de dollars.
« Nous ne disposons pas d’une politique de développement régional solide et vigoureuse pour assurer l’occupation du territoire, comme nous l’avions auparavant », a-t-il déploré, ajoutant que la question « va être un thème électoral plus important que nous ne le pensons », ajoute l’impression. . »
Pour le deuxième projet de glaces à Levi’s, le maire envisage de trouver d’autres solutions, comme un partenariat public-privé. Il a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de se soumettre à nouveau au programme québécois car il estime que les chances d’acceptation dans les circonstances sont trop faibles.
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