En réponse à la tentative d’assassinat de Donald Trump, François Legault a déclaré lundi qu’« il n’y a pas une telle violence contre les politiciens au Québec ». Le député péquiste Pascal Bérubé l’invite à se souvenir de Pauline Marois en 2012.
Le premier ministre du Québec est revenu brièvement sur Donald Trump, samedi, face aux questions des journalistes en marge de la réunion estivale du conseil d’administration de la fédération, à Halifax.
« C’est alarmant pour la démocratie aux États-Unis. Maintenant, il n’y a plus de violence contre les politiciens au Québec. Il faut s’assurer que cela se produise, physiquement du moins », a commenté Legault.
Les propos du chef caquiste ont fait réagir immédiatement le député péquiste et ancien ministre du gouvernement Marois, Pascal Bérubé.
« J’aimerais que le Premier ministre se souvienne de l’attaque contre le nouveau Premier ministre en 2012, une attaque meurtrière au cours de laquelle un homme armé a failli frapper le Premier ministre », a déclaré Bérubé au Secrétariat du Parlement.
mauvais souvenirs
Pour les membres de Matan Matapédia, comme pour plusieurs députés péquistes, ce qui s’est passé samedi avec Donald Trump rappelle de très mauvais souvenirs.
Rappelons que le 4 septembre 2012, des hommes armés se sont rendus à Métropolis dans le but d’assassiner Pauline Marois, qui venait d’être élue première ministre. Elle a été rapidement traînée hors de la scène où elle prononçait son discours de victoire, mais au fond de la salle, un homme armé a tué par balle un technicien de scène et en a grièvement blessé un autre.
Photo d’archive, Agence QMI
Richard Henry Bain a commis l’attentat dans la métropole de Montréal le soir des élections, le 4 septembre 2012, et a été rapidement arrêté.
«Des menaces de mort contre des hommes politiques québécois existent. J’en ai reçu», témoigne Pascal Bérubé.
«Donc, quoi qu’il arrive aux États-Unis en matière de violence, nous n’en sommes pas à l’abri au Québec non plus», fait valoir l’élu péquiste.
Il a souligné que les députés québécois ont récemment souligné le 40e anniversaire d’une autre attaque tragique au Parlement, visant le premier ministre René Lévesque, alors absent du Parlement, au cours de laquelle trois personnes ont été tuées, je me souviens.
« J’ai longtemps cru qu’il fallait renforcer la sécurité de nos élus », a réitéré Bérubé. Il s’est également dit surpris que les ministres fédéraux ne soient toujours pas accompagnés de gardes du corps, comme c’est le cas des ministres du gouvernement du Québec.
En réponse à l’attaque contre Donald Trump, le premier ministre F. Legault vient de déclarer : « C’est alarmant pour la démocratie aux États-Unis. Maintenant, au Québec, il n’y a plus de violence contre les politiciens. Physiquement, en tout cas. »
C’est inquiétant…
—Paul St-Pierre Plamondon (@PaulPlamondon) 15 juillet 2024
Ce journal a demandé une entrevue avec Marois, mais il n’était pas disponible au moment d’écrire ces lignes.
– Avec l’aide de Patrick Belrose
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