Denis Coderre, candidat officiel à la direction du Parti libéral du Québec, estime que l’avenir du pays dépend de l’immigration et accuse François Legault de sombrer dans un nationalisme identitaire.
« Nous n’avons pas beaucoup d’immigrants. L’immigration, c’est du travail ! Lors d’une conférence de presse devant le Parlement vendredi, l’ambitieux chef libéral a insisté. Je crois sincèrement que l’immigration est la clé de l’avenir de notre pays. . «
L’ancien maire de Montréal et ancien ministre fédéral a déploré les récents commentaires de Legault selon lesquels « 100 pour cent » des problèmes de logement au Québec sont dus aux immigrants temporaires, qualifiant cela de « faiblesse du gouvernement ».
« Quand on regarde ce nationalisme identitaire, on ne regarde pas Maurice Duplessis, on regarde Lionel Grohl! C’est possible! », était furieux Denis Coderre en se promenant dans La Pocatière. C’est difficile de croire que le logement. La crise est causée par les immigrés. »
Il convient que les nouveaux arrivants devraient apprendre le français. Pour y arriver, ils doivent leur trouver des « emplois » et réunir leurs familles.
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Les politiques sont d’accord avec l’article 21 de la Loi sur la laïcité, qui interdit les signes religieux parmi les fonctionnaires de l’État occupant des postes prestigieux et parmi les enseignants, et estiment que le PLQ « doit recommencer à se rassembler ». Il espère plaire aux libéraux déçus et à ceux qui sont restés chez eux après les dernières élections.
Expérience et dîner spaghetti
Entouré de plusieurs anciens députés libéraux, dont Raymond Bernier et Norbert Morin, il se présentait comme le meilleur choix pour le PLQ en raison de sa longue feuille de route en politique.
« J’ai traversé des crises et je connais le jeu », a-t-il affirmé. J’ai vu des partis politiques les pieds sur terre se relever et revenir au pouvoir. »
Dennis Coderre a décidé qu’il était si notoire qu’il n’était pas nécessaire d’en faire de la publicité. Il souhaite donc visiter le site et écouter ce que le public a à dire. Il participera également à une tournée du Québec, au cours de laquelle il prévoit organiser un « dîner spaghetti » à chacune de ses 125 randonnées. Et la perspective de voyager d’un bout à l’autre de l’État ne lui fait pas peur. « J’ai fait Compostela. J’ai des jarrets d’enfer ! », a déclaré le personnage haut en couleur aux journalistes.
La menace des « séparatistes » et la crainte d’un troisième référendum sur la souveraineté l’ont poussé à revenir en politique.
« Je suis un parachute »
Chef libéral ou pas, Denis Coderre sera candidat aux prochaines élections dans Belle Chasse, sur la Rive-Sud du Québec. « Je suis parachutiste, mais je vais acheter une maison là-bas », a-t-il promis aux électeurs du comté, qui votent rouge depuis des années. Mais ce pari est risqué. Depuis 2018, le PLQ a fortement chuté et a été contraint de se contenter de la cinquième place lors des dernières élections.
Le sexagénaire est favorable à un troisième lien sur le fleuve. On n’a toutefois aucune idée à quoi ressembleront les infrastructures ni par où passera cette nouvelle route entre la capitale et Lévis. Il lui faudrait des recherches pour prendre une décision.
Denis Coderre s’est montré moins catégorique quant au projet de tramway du Québec. Il laisse cela au niveau du gouvernement local. « Si le maire Marchand est d’accord, c’est lui le maire. »
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