La province de Québec, qui souhaite qu’Ottawa change sa politique, a protesté en disant que si Trudeau allait de l’avant avec la loi sur la protection du caribou forestier, il lui faudrait « accepter l’honneur de mettre plus de 2 000 familles dans une situation précaire ».
Le ministre de l’Environnement Benoît Charette et sa collègue la ministre des Ressources naturelles et des Forêts Maite Blanchett Vézina ont envoyé mercredi matin une lettre cinglante au ministre fédéral de l’Environnement Stephen Guilbeault.
Dans une lettre, les ministres de Legault accusent M. Guilbeault d’ingérence inacceptable dans les pouvoirs judiciaires du Québec.
«Le Québec partage votre désir d’assurer la pérennité du caribou des forêts et des montagnes, reconnaissant l’importance de cette espèce pour les peuples autochtones concernés», a déclaré d’emblée le gouvernement du Québec.
Mais « l’approche de votre gouvernement en décrétant un décret d’urgence en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition est un affront indescriptible », ont écrit les ministres Charette et Blanchette Vézina.
Ils rappellent que « la gestion des terres publiques et des espèces qui les habitent est de la compétence exclusive du gouvernement du Québec ».
jugement injuste
«Le gouvernement du Québec estime que l’adoption d’une loi d’urgence visant à protéger l’habitat de trois populations de caribous forestiers du Québec, soit celles du Bal d’Or, de Charlevoix et de Pipmucan, est injustifiée», ont-ils écrit dans un long communiqué. résumé dans une lettre. 8 pages.
Selon Charette et Blanchette Vézina, «nos estimations indiquent une perte annuelle projetée de 1,4 million de mètres cubes de bois et au moins 2 000 emplois qui seront perdus dans la zone intérimaire». »
Le ministre Guilbeault a reproché au gouvernement Legault d’avoir mené une campagne de peur depuis le début du processus de consultation sur le projet de décret d’urgence, minimisant l’impact de sa possible mise en œuvre.