En 2008, l’économiste Henri-Paul Rousseau quitte la direction de la Base et Déploiements Québec (CDPQ) dans la tourmente, laissant derrière lui une perte record de 39,8 milliards, et devient le représentant général du Québec à Paris.
Il succédera à Michel Boisvert, en poste depuis mai 2019. Comme elle, Henri-Paul Rousseau a également travaillé longtemps à la CDPQ. Il a siégé au conseil d’administration de l’entreprise de 2002 à 2008. Il a ensuite rejoint Power Corporation en 2009 après que son départ volontaire de la direction de Kaese ait suscité beaucoup de tollé, notamment en raison de l’indemnité de départ de 380 000 $ qu’il avait empochée.
François Bonardel, député qui portait alors le drapeau du Mouvement démocratique du Québec (ADQ), trouvait « incroyable » qu’une telle compensation soit versée à M. Rousseau. «Tous les Québécois vont payer pour cela», a déclaré le député de Granby, inquiet que les profits du fonds soient négatifs.
En fait, quelques mois plus tard, l’Agence des services financiers a révélé que la société avait enregistré une perte globale de près de 40 milliards de dollars, en grande partie à cause de ses importants titres de papier commercial adossé à des actifs (PCAA), qui ont provoqué le scandale.
«Je suis très heureux», dit Legault.
« C’est une très bonne nomination. Je suis très heureux », a déclaré le Premier ministre François Legault après que Rousseau ait quitté le Conseil des ministres où il avait été officiellement nommé à Paris.
Martine Biron, la ministre responsable des Relations internationales, a déclaré voir en Rousseau «un homme de grande valeur qui a encore une fois accepté de servir le peuple québécois».
« Travailler à l’étranger est un honneur, mais ce n’est pas facile », a-t-elle souligné.
Photo Marc-André Gagnon
À l’issue de la dernière réunion hebdomadaire du Conseil des ministres avant les vacances d’été, la ministre des Relations internationales, Martine Biron, a annoncé la nomination d’Henri-Paul Rousseau au poste de représentant général du Québec à Paris.
Interrogé sur l’âge de Rousseau (76 ans), Biron a répondu que certains des représentants du Québec à l’étranger étaient «plus jeunes, d’autres plus âgés, et Rousseau était enseignant, et lui… Il était enseignant», a-t-il répondu avec insistance. Il partage ses connaissances et est une personne très généreuse. »
M. Rousseau, qui a enseigné à HEC Montréal, a également enseigné à la Paris School of Economics. Il y a un an, il réclamait un accord-cadre sur la transition énergétique entre la France et le Québec.
La CAQ nie tout lien avec le rapport sur les infrastructures de la CDPQ
Avant sa nomination à Paris, son prédécesseur, Michel Boisvert, a occupé le poste de vice-président aux communications à la Caisse pendant trois ans.
L’homme, qui a travaillé auparavant à Radio-Canada puis à La Presse pendant 25 ans, est également l’épouse de l’actuel PDG de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbault, que l’on a vu présenter son rapport sur la mobilité à Québec la semaine dernière.
CDPQ Infra a refusé de commenter la relation téléphonique entre Albaugh et Boisvert, affirmant qu’il s’agissait d’une affaire privée.
CDPQ Infra, dont l’indépendance a souvent été vantée par le gouvernement Legault, a immédiatement référé nos questions à ce sujet au cabinet de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, précise Le Journal.
Le cabinet de la ministre déléguée aux Relations internationales, Martine Biron, s’est empressé de déclarer que les « faits connus » de la relation de M. Arbault avec M. Boisvert « n’ont rien à voir » avec ce dernier remplacement par M. Rousseau. Une histoire d’enjeux de mobilité à Paris, au Québec.
« Nous sommes plus que satisfaits du travail et des résultats de M. Boisvert », a déclaré Catherine Boucher, porte-parole du ministre Billon.
« Le mandat moyen d’un représentant est de quatre à cinq ans. Elle termine un mandat de six ans. Nous ne la remercierons jamais assez et continuerons à la servir à d’autres postes dans l’État. » elle a ajouté.
– Avec la contribution de Nicolas Lachance et Stéphanie Martin
Qui est Henri-Paul Rousseau ?
76 ans, leader des économistes qui ont soutenu le camp du OUI lors du référendum de 1980. De 2002 à 2008, il a été président-directeur général du Conseil du Québec (CDPQ). La fin de son règne à la Caisse a été marquée par des pertes de 40 milliards $ en 2008. Malgré cet accomplissement et son retrait volontaire du fonds, il a reçu une indemnité de départ de 380 000 $. En 2009, le Parlement a convoqué une commission parlementaire spéciale sur les pertes historiques de Käse. La même année, M. Rousseau devient vice-président des conseils d’administration de Power Corporation et de la Financière Power, poste qu’il occupe jusqu’en 2017. De 2018 à 2019, il a été professeur invité à la Paris School of Economics. En mai 2023, M. Rousseau plaidera pour un accord-cadre sur la transition énergétique entre la France et le Québec. Henri-Paul Rousseau était jusqu’à récemment professeur agrégé à HEC Montréal.
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