L’événement, célébré le 6 juillet, est l’occasion de sensibiliser la population à ces agents pathogènes qui peuvent se transmettre des animaux à l’homme et vice versa. Une équipe multidisciplinaire a été constituée au sein du SPF Santé Publique pour souligner l’importance de la prévention et du contrôle pour protéger la santé humaine et animale.
Maladie zoonotique, Kesako ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les zoonoses sont des maladies infectieuses qui se transmettent naturellement entre les animaux vertébrés et les humains. À l’échelle mondiale, 60 % de toutes les infections humaines proviennent d’animaux sauvages ou domestiques. Les virus, bactéries, parasites ou champignons peuvent être transmis par contact direct avec des animaux, par ingestion de produits contaminés ou par des vecteurs comme les moustiques et les tiques. La rage, la grippe aviaire et la maladie de Lyme sont des exemples bien connus de maladies zoonotiques. La récente pandémie de coronavirus a démontré à quel point il est difficile d’identifier et de prévenir certaines maladies zoonotiques, et leur apparition continue pose de nombreux défis aux chercheurs et aux politiques.
Les maladies zoonotiques expriment parfaitement le concept « Un monde, une santé »
La sensibilisation aux maladies zoonotiques ne relève pas d’une seule discipline. Au sein de notre SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement, la Journée internationale des maladies zoonotiques est l’occasion de promouvoir notre devise « Un monde, une santé ». En effet, les experts de la Direction générale de l’Environnement, de la Direction générale de l’Animal, des Plantes et de l’Alimentation, les experts de la Présidence de la République et les experts de la Direction générale de la préparation et de la réponse aux urgences sanitaires sont tous préoccupés par cette question.
Les changements environnementaux entraînés par la mondialisation, le changement climatique et la perte de biodiversité ont pour effet d’induire davantage d’interactions entre les humains et les animaux sauvages et domestiques, favorisant ainsi les maladies zoonotiques. Une approche globale est donc nécessaire.
Au niveau international, la Belgique a rejoint l’initiative internationale PREZODE (Prevention of Zoonotic Disease Outbreaks) en 2021. Leur description de travail consiste à travailler sur la prévention pour s’attaquer à la racine du problème. Cela signifie maintenir des écosystèmes sains pour minimiser le risque d’émergence et de transmission de ces agents pathogènes des animaux sauvages au bétail et aux humains.
Défis et perspectives
Au niveau belge, le groupe de travail PREZODE « One World, One Health » a été créé en 2022 et travaille actuellement à la mise en œuvre de recommandations pour prévenir les zoonoses en Belgique. En Belgique, six secteurs socio-économiques ont été identifiés comme étant les plus à risque.
Développements internationaux Changement d’affectation des terres Traitement de la faune et du bétail Tourisme et activités récréatives Aspects européens et internationaux Agriculture/élevage
Des stratégies nationales émergent, axées sur la prévention, la surveillance, le contrôle et la réponse. Le protocole d’accord cristallisera cette stratégie nationale et permettra aux décideurs politiques de faire des maladies zoonotiques une priorité.
Selon l’approche « One World, One Health », la coopération entre experts scientifiques (vétérinaires, écologistes, professionnels de santé) et décideurs politiques, ainsi qu’avec les partenaires internationaux, permettra de répondre à ces maladies essentielles à la prévention et à la lutte. Cette démarche nécessite de sensibiliser non seulement les professionnels comme les vétérinaires, les médecins et les agriculteurs, mais aussi le grand public.
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