La France s’apprête à évacuer sa population vers le Niger, où un putsch a renversé mardi le président Mohamed Bazoum, tandis que le Burkina Faso et le Mali voisins, également dirigés par des militaires, sont opposés à toute intervention armée visant à réinstaller le président, je vous préviens.
« Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger et profitant du calme relatif à Niamey, une opération d’évacuation aérienne est en cours de préparation depuis Niamey », a indiqué l’ambassade de France dans une lettre adressée mardi aux ressortissants français au Niger. confirmez cela. Ministère des Affaires étrangères à Paris.
L’évacuation « aura lieu très prochainement et dans un délai très court », a souligné l’ambassade, précisant qu’elle est soumise à « la coordination avec l’armée nigériane ».
La France, principale cible des poucistes
La France, ancienne puissance coloniale de la région et soutien indéfectible du président Bazoum, semble être une cible privilégiée des soldats qui l’ont renversé. Ils l’ont accusée lundi de vouloir une « intervention militaire », une accusation démentie par la cheffe des Affaires étrangères de la France, Catherine Colonna.
« C’est un mensonge », a-t-elle déclaré sur la chaîne BFMTV. « Nous devons démanteler la désinformation et ne pas nous laisser tromper par elle », a-t-elle également déclaré à propos du sentiment anti-français qui prévalait lors d’une manifestation devant l’ambassade de France à Niamey dimanche. Il a également annoncé le slogan.
Des milliers de manifestants soutenant le soulèvement militaire ont cherché à entrer dans l’ambassade avant d’être dispersés par les gaz lacrymogènes.
Les rebelles nigérians ont affirmé que « six personnes avaient été blessées et soignées à l’hôpital » dans la capitale après avoir tiré des gaz lacrymogènes.
« Déclaration de guerre »
Le président français Emmanuel Macron a menacé dimanche de répondre « immédiatement et de manière incontrôlable » à toute attaque contre les citoyens et intérêts français au Niger.
Lundi soir, Ouagadougou et Bamako ont annoncé que toute intervention militaire pour récupérer Mohamed Bazoum serait considérée comme une « déclaration de guerre » contre les deux pays et « conduirait au retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Ouest »). » a-t-il déclaré. Afrique), ainsi que l’adoption de mesures d’autodéfense pour soutenir l’armée et la population du Niger. »
Ils ont ajouté dans un communiqué commun qu’ils « rejetent l’application » de « sanctions illégales, illégales et inhumaines contre le peuple et les autorités nigérianes » décidées par la Cedeao à Abuja.
Cet avertissement intervient un jour après que les dirigeants ouest-africains, soutenus par leurs partenaires occidentaux, dont la France, ont menacé de recourir à la « force ».
Le centre du pays lutte contre le djihadisme
Les dirigeants de la CEDEAO réunis dimanche à Abuja ont lancé un ultimatum d’une semaine à la junte militaire nigérienne exigeant un « retour complet à l’ordre constitutionnel » et n’excluant pas « le recours à la force » si ce n’est pas le cas, j’ai confirmé.
Il a également décidé de « suspendre toutes les transactions commerciales et financières » entre les États membres et le Niger et de geler les avoirs des militaires impliqués dans le coup d’État.
Faire pression sur les auteurs du coup d’État du 26 juillet pour rétablir rapidement « l’ordre constitutionnel » est considéré comme essentiel à la lutte contre les groupes jihadistes qui ravagent certaines parties du Sahel. L’intérêt de tous les partenaires occidentaux et africains du Niger grandit. Pendant de nombreuses années.
La France et les États-Unis ont notamment envoyé respectivement 1 500 et 1 100 soldats pour rejoindre la lutte antijihadiste.
Le drapeau russe apparaît lors d’une manifestation
L’Union européenne a tenu les Puscistes pour responsables de « toute attaque contre des civils, des diplomates ou des installations » et a averti qu’elle soutiendrait « rapidement et de manière décisive » la décision de la CEDEAO.
L’Allemagne et l’Espagne ont annoncé qu’elles suspendraient leur aide au Niger. Pendant ce temps, la Russie, dont le drapeau national a été brandi par des manifestants pro-junte à Niamey, a appelé à « la restauration de la légitimité intérieure le plus tôt possible » et à la « retenue ».
Le Parti socialiste démocratique du Nigeria (PNDS), au pouvoir, a condamné lundi « l’arrestation injuste » de quatre ministres et de son chef.
Malgré ses ressources en uranium, le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde. Il a été affaibli par les attaques de l’État islamique et de groupes liés à Al-Qaïda, et est le troisième pays de la région à connaître un coup d’État depuis 2020, après le Mali et le Burkina Faso.