Si la mairesse sortante de Percé, Cathy Poirier, justifie sa démission en invoquant une « ambiance dégradée » à l’hôtel de ville et des « plaintes » et « les mêmes personnes », les habitants affirment qu’elle n’a aucun lien avec la communauté. Au contraire, le lien de confiance aurait été « rompu ». « .
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«Je ne trouvais plus de raison pour laquelle j’avais adhéré», a résumé Cathy Poirier en entrevue au Journal. En tête de liste figurent les récentes décisions du conseil municipal prises en son absence, notamment la fin du projet controversé de taxe touristique. La ville souhaitait percevoir une taxe de 1 $ sur chaque transaction de 20 $ ou plus dans certaines entreprises, comme les restaurants, les boutiques de souvenirs et les hôtels.
Ces frais ont été jugés illégaux par la Cour supérieure du Québec en juin dernier, mais la Ville comptait faire appel de la décision. Le dossier a été fermé.
Le maire sortant a également évoqué la « dégradation du climat ces derniers mois ». Cathy Poirier s’oppose à « huit ou douze citoyens » qui « parlent plus fort que les autres ».
« Les gens qui se plaignent aujourd’hui sont les mêmes qu’il y a 20 ans ! C’est un petit environnement donc nous connaissons tout le monde. »
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La communauté Perse était divisée sur la question des taxes touristiques.
Le maire sortant a même lancé l’idée de supprimer la période des questions au conseil municipal tant elle est néfaste.
« Je n’ai plus besoin de ce temps », dit-elle. devenir un lieu de vengeance […] Nous tombons dans le personnel. J’ai entendu quelque chose d’effrayant là-bas. »
Départ prévu
Mais pour les citoyens de Percé, la démission du maire aurait dû arriver « plus tôt ».
Jonathan Masse, le propriétaire de l’école Au Bon, affirme que sa relation de confiance avec le maire est « rompue ».
« Nous avons assisté paisiblement au conseil municipal et n’avons pas eu le droit de parler », accuse-t-il. Je suis sûr que les gens sont devenus plus agressifs à un moment donné. »
Photo prise depuis Facebook
Jonathan Massé est propriétaire de l’école Au Bon à Percé, en Gaspésie.
«Quand je veux poser une question, je pose une question», ajoute Jean-Claude Méto, qui vit à Percé depuis plus de 60 ans. Il attendait depuis longtemps la démission du maire.
« Elle siège au conseil d’administration depuis trois mois maintenant, et les choses se passent très bien depuis trois mois », dit-il.
Jonathan Mase pense que le maire était catégorique sur le projet de taxe touristique, même si cela impliquait de s’aliéner l’opinion publique.
« La ville de Percé est devenue le premier champ de bataille au Québec. C’était une question de fierté. [pour elle]», raconte celui qui est déjà maire de Grosse Roche, une autre municipalité de Gaspé.
Olivier Lafontaine, candidat perdant aux dernières élections municipales, avait déjà mené une pétition réclamant la démission de Poirier en avril de l’année dernière.
« J’ai voté pour elle en 2017 ! », confie aujourd’hui un homme qui reproche son entêtement à « toujours dépenser plus d’argent ».
Mais Jonathan Mase reconnaît qu’il y a un « problème de société » en matière de respect des conseillers municipaux. Mais il ne pense pas que la solution consiste à éliminer la période des questions, période pendant laquelle les électeurs ont des contacts « exclusifs » avec les élus.
« Nous devons faire un énorme travail d’éducation auprès du public concernant les fonctions du gouvernement municipal. » […] Juste savoir survivre sur les réseaux sociaux », avoue-t-il. Et dans le cas de Perse, dit-il, la « paix sociale » viendra dans les mois à venir.
Depuis les dernières élections municipales au Québec en 2021, 741 élus ont quitté leurs fonctions. Parmi eux, on retrouve les anciens maires de Gatineau, Beryl, France, Isabelle Lessard, anciens maires de Chapet, ou encore Stéphane Garneau, anciens maires de Saint-Michel-de-Bellechasse.
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