Le directeur général de l’OMS a averti que les pénuries de carburant constituent un risque « catastrophique » pour le système de santé de Gaza, déjà compromis par l’escalade de la guerre dans le territoire palestinien.
« Hier (mercredi), seuls 90 000 litres de carburant sont entrés à Gaza », a écrit jeudi soir le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur les réseaux sociaux (80 000 litres par jour) et leurs partenaires sont contraints de faire des choix impossibles. » » déclare-t-il.
De nouvelles perturbations des services de santé sont imminentes #Gaza En raison d’une grave pénurie de carburant.
Seulement 90 000 litres de carburant sont entrés à Gaza hier. Le secteur de la santé à lui seul a besoin de 80 000 litres par jour ; @UN – inclure @OMS – et le partenaire fait un choix impossible. pic.twitter.com/XIlvDJj2Xg
– Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) 4 juillet 2024
Les pénuries de carburant sont récurrentes dans la zone assiégée, qui a subi de lourds bombardements israéliens en représailles à une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, le mouvement islamique palestinien qui contrôle Gaza. La bande de Gaza est complètement fermée et tout ce qui entre dans la bande de Gaza est contrôlé par les Israéliens.
Le carburant est utilisé dans les générateurs des hôpitaux et les véhicules d’aide humanitaire, ainsi que dans les boulangeries et les usines de dessalement, mais Israël affirme qu’il pourrait également être utilisé par les combattants du Hamas. Nous pensons que c’est la raison pour laquelle nous limitons sévèrement la quantité de carburant entrant.
Pour l’instant, une quantité limitée de carburant a été allouée aux « hôpitaux clés » tels que le centre médical Nasser, l’hôpital Al-Amal et l’hôpital de campagne du Koweït, ainsi qu’à 21 ambulances du Croissant-Rouge palestinien.
Il s’agit « d’éviter une panne totale des services », affirme le Dr Tedros. L’hôpital européen de Gaza est fermé depuis le 2 juillet et « la perte d’autres hôpitaux dans la région serait catastrophique ».
L’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël depuis Gaza a tué 1.195 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Les attaques militaires israéliennes sur Gaza ont tué 38 011 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.