« Seuls 90 000 litres de carburant sont entrés à Gaza », écrit-il dans une publication sur les réseaux sociaux mercredi 3 juillet. Le système, déjà compromis par l’escalade de la guerre dans les territoires palestiniens, nécessite 80 000 litres par jour. Il a déclaré que cela « oblige les Nations Unies et leurs partenaires, y compris l’OMS, à faire un choix impossible ».
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De nouvelles perturbations des services de santé sont imminentes #Gaza En raison d’une grave pénurie de carburant.
Seulement 90 000 litres de carburant sont entrés à Gaza hier. Le secteur de la santé à lui seul a besoin de 80 000 litres par jour ; @UN – inclure @OMS – et les partenaires font un choix impossible. pic.twitter.com/XIlvDJj2Xg
– Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) 4 juillet 2024
Les pénuries de carburant sont récurrentes dans la zone assiégée, qui a subi de lourds bombardements israéliens en représailles à une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, le mouvement islamique palestinien qui contrôle Gaza. Les territoires palestiniens sont actuellement soumis à un blocus complet. Tout ce qui y entre est contrôlé par les Israéliens.
« Empêcher la suspension complète des services de soins infirmiers »
Israël estime que ce carburant pourrait être utilisé par les combattants du Hamas auxquels il fait face et a sévèrement restreint son accès. Selon l’OMS, le carburant sera utilisé dans les générateurs des hôpitaux, les véhicules d’aide humanitaire, les boulangeries et les usines de dessalement. Pour l’instant, des quantités limitées de carburant ont été allouées aux « hôpitaux clés » tels que le centre médical Nasser, l’hôpital Al-Amal et l’hôpital de campagne du Koweït, ainsi qu’à 21 ambulances du Croissant-Rouge palestinien.
Depuis le 2 juillet, l’hôpital européen de Gaza est fermé. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a prévenu : « Perdre davantage d’hôpitaux serait catastrophique ». Le défi, selon Tedros, est de « prévenir une panne totale des services ».
Appel d’urgence
Jeudi, l’hôpital Nasser, le seul grand hôpital encore fonctionnel à Gaza, a lancé un appel d’urgence pour obtenir du carburant pour faire fonctionner son unité de soins intensifs, a rapporté le quotidien Al-Quds. L’hôpital a déclaré que la plupart de ses services avaient déjà été suspendus et a prévenu qu’il risquait de subir des pannes de courant.
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La situation est devenue particulièrement désastreuse après l’évacuation de l’hôpital européen et le transfert de centaines de patients malades et blessés à l’hôpital Nasser. L’hôpital de campagne du Koweït a également mis en garde contre un besoin urgent de fioul.
Le conflit continue et les victimes augmentent
Les restrictions d’entrée, l’insécurité et les difficultés de déplacement à Kerem Shalom, le seul passage actuellement ouvert, « nuisent encore davantage à la capacité de maintenir l’approvisionnement en carburant pour les opérations sanitaires et humanitaires ».
Pendant ce temps, les combats dans la ville méridionale de Rafah « ont complètement bloqué l’accès aux principales installations de stockage de carburant », a déclaré le Dr Tedros. Il appelle au rétablissement des « flux durables de carburant, de nourriture, d’eau et de médicaments » vers Gaza.
L’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël depuis Gaza a tué 1.195 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Les attaques militaires israéliennes sur Gaza ont tué 38 011 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.