Les députés québécois de Solidarité affirment que les surplus du fonds d’assurance parentale ne devraient pas être utilisés pour réduire les cotisations des travailleurs et des employeurs, mais pour augmenter les congés payés des nouveaux pères.
• À lire aussi : Naissances en baisse : les chatons du RQAP sont gonflés
La baisse du taux de natalité au Québec a fait gonfler le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) qui devrait approcher le milliard de dollars d’ici quatre ans.
Selon les prévisions du Conseil de gestion de l’assurance parentale, la réserve après versement des prestations aux parents devrait atteindre 650 millions de dollars cette année. Cela va bien au-delà d’un coussin de sécurité de 20 % pour faire face aux imprévus.
À court terme, les salaires des travailleurs n’augmenteront pas. Le gouvernement Legault réfléchit à ses options et veut voir si la baisse du taux de natalité se poursuit avant de réduire les cotisations ou d’améliorer les politiques de congé parental.
Le député solidaire Alexandre Leduc a mis en garde les Québécois contre la tentation de tenter de réduire « quelques dollars » le fardeau fiscal des contribuables. Il s’agit plutôt d’une belle occasion d’offrir encore plus aux familles québécoises.
«Je suis inquiet d’apprendre que la CAQ envisage toujours de réduire les cotisations. «Ce n’est pas une bonne idée. Il faut améliorer le système», a-t-il déclaré en entrevue avec son bureau du Congrès.
« Influence féministe »
L’élu d’Hochelaga-Maisonneuve estime qu’il est temps d’ajouter des congés payés pour les nouveaux parents, qui sont actuellement limités à cinq semaines.
« Plus les pères ont la possibilité de passer du temps seuls avec leurs enfants pendant les vacances, surtout pendant des semaines, plus ils seront susceptibles de participer à toutes les tâches liées au développement de leur enfant à mesure qu’il grandit. » réclamations. C’est un choix « d’inspiration féministe ».
Il y a quelques années, le gouvernement Legault a plutôt choisi de bonifier le RQAP en diminuant les cotisations, notamment pour le congé parental partagé avec les parents adoptifs, où les cotisations étaient les plus élevées.
Il y a un manque de places en garderie
La députée libérale Madwa Nika-Kadet a déclaré que l’excédent d’argent devrait d’abord être utilisé pour prolonger de six mois le congé parental pour les nombreux couples qui n’ont pas les moyens de laisser leurs jeunes enfants à la garderie. Certaines personnes ont été contraintes de reporter leur retour au travail. C’est un plan que le parti lancera à partir de 2022.
« Il y a beaucoup de familles qui en ont besoin. Pour celles qui ne trouvent pas de logement, il faut pouvoir payer au moins six mois supplémentaires », souligne-t-elle.
Dans de nombreux cas, il devient plus facile pour les parents de trouver une garderie une fois que leur bébé atteint l’âge de 18 mois, a ajouté le législateur. « Ce scénario devrait également être envisagé. »
Madwa Nika-Kadet a déclaré qu’elle « accueillerait favorablement » également une réduction des cotisations des « contribuables coincés à la gorge » si des excédents étaient autorisés après la réforme du système.
Prévision du solde de la caisse d’assurance parentale après paiement des prestations aux tuteurs
2024 : 649,4 millions de dollars 2025 : 765,7 millions de dollars 2026 : 845 millions de dollars 2027 : 895,2 millions de dollars 2028 : 914,9 millions de dollars
Taux de cotisation au Régime québécois d’assurance parentale
Plafonds annuels de revenu assurable 2023 : 91 000 $ 2024 : 94 000 $ Salariés : 0,494 % Employeurs : 0,692 % Travailleurs autonomes et ressources intermédiaires et familiales : 0,878 %
Source : Rapport actuariel du Régime québécois d’assurance parentale
Avez-vous des informations sur cette histoire ?
Envoyez-nous un courriel ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.