Ottawa a donné au Québec 60 jours pour soumettre un plan de conservation du caribou forestier. Autrement, il pourrait ordonner la fermeture des chemins forestiers, ce qui perturberait l’industrie de la région.
Le ministre fédéral de l’Environnement, Stephen Guilbeault, a exécuté mercredi un arrêté de menace en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada.
«Cela fait huit ans que le Québec a dû présenter un programme de rétablissement du caribou», fulmine Guilbeault.
Mais il a déclaré que le plan actuel du Québec « n’a pas surmonté les obstacles », obligeant Ottawa à intervenir.
Le décret fédéral s’accompagne d’une période de consultation de 60 jours, durant laquelle Guilbault demande au Québec d’élaborer une stratégie appropriée de protection des animaux.
« C’est irresponsable. »
On prétend que l’approche du gouvernement Trudeau est si préjudiciable à la vitalité économique de la région que la Coalition Avenir Québec l’a accueillie avec des briques et des phares.
Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoît Charette, a déclaré : « Ils menacent d’adopter une loi sans savoir quel impact cela aura sur les résidents locaux et sans évaluer les impacts socio-économiques. » « Des milliers d’emplois seront perdus. »
Le ministre de l’Environnement a affirmé que le Québec est la province « la plus engagée envers le caribou », affirmant qu’elle a investi 100 millions de dollars pour protéger l’espèce.
« On ne peut pas dépenser autant d’argent et dire qu’on ne fait rien. » La loi d’Ottawa « fragile malheureusement une région où la foresterie est une activité économique majeure », argumente Benoît Charette.
contre-attaque
Avant son intervention, Ottawa a demandé au gouvernement Legault une stratégie globale pour assurer la protection du caribou sur le territoire du Québec d’ici le 1er mai.
Québec a proposé une stratégie partielle et a choisi de tenir de nouvelles consultations dans les zones touchées. Les négociations viennent d’être prolongées de « plusieurs semaines ».
La ministre Charette a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un sujet extrêmement sensible et a ajouté : « Sans le soutien des communautés locales, nous nous dirigeons vers l’échec. »
Son homologue canadien, Stephen Guilbeault, estime que le Québec n’en fait pas assez pour protéger le caribou forestier de son territoire. Il a riposté, arguant qu’il était irresponsable de la part du Québec de fournir des chiffres sur les pertes d’emplois potentielles si Ottawa imposait des règles pour protéger le caribou forestier.
Cette dernière espère également que ce décret d’urgence sera adopté rapidement. Si cette loi est adoptée, les routes forestières pourraient être fermées.
« Mais je tiens à vous rappeler qu’il existe 500 000 kilomètres de chemins forestiers au Québec. » […]. Avons-nous besoin de toutes ces routes? Ces routes, c’est un peu comme les autoroutes, d’autant plus qu’on sait qu’elles sont empruntées par les prédateurs du caribou. Nous pouvons donc fermer certaines de ces routes et replanter les forêts », a déclaré le ministre fédéral. « Alors, quand vous entendez des chiffres comme 20 000 emplois, 35 000 emplois ; [perdus], je pense que c’est très exagéré et très énervé. »
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