En septembre 2018, le président Emmanuel Macron a déclaré : « Nous voulons mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici une génération. » Cinq ans plus tard, l’aide alimentaire ne parvient pas à répondre aux demandes qui pèsent sur les budgets de certains organismes, puisque 14 % des Français déclarent avoir dû se priver de biens et services essentiels (selon l’Insee). La veille de la rentrée scolaire n’a jamais été aussi importante, avec les violences qui ont éclaté dans les quartiers populaires après la mort de Neher à Nanterre en juin 2023.
Il suffit de dire que l’annonce du Pacte de solidarité, censé prendre le relais de la Stratégie pauvreté, repoussée à deux reprises au cours des huit derniers mois et déployée entre 2018 et 2022, est très attendue par les groupes luttant contre l’insécurité. Le gouvernement a finalement présenté sa feuille de route pour la période 2024-2027 lundi 18 septembre à Matignon devant une quinzaine de délégués. Ce plan est le résultat d’un travail de consultation impliquant les associations, les communautés locales et les syndicats à la fin de l’année dernière.
« Personne ne peut rester inexpressif face à la situation des femmes, des hommes et des enfants qui luttent pour vivre dignement », a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne. Les deux parties visent à « remédier aux inégalités structurelles » dans l’accord.