Les chercheurs ont développé un modèle de microsimulation capable d’estimer les effets sur la santé d’une réduction de la consommation de viande rouge transformée et non transformée. Cette première modélisation conclut que manger seulement 10 tranches de bacon de moins par semaine pourrait suffire à prévenir des dizaines de milliers de cas de maladies cardiovasculaires et de cancer colorectal.
Bien que de nombreuses études aient déjà décrit l’association entre des niveaux élevés de consommation de ces aliments et les maladies chroniques, rares sont celles qui ont encore évalué l’impact sur de multiples résultats pour la santé.
Cette étude utilise les données de l’enquête nationale sur la santé des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) pour créer un échantillon simulé représentatif de la population, estimer l’impact d’une réduction de la consommation de 5 % à 100 % et s’engager envers les résultats en matière de santé. :Risque de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancer colorectal et de mortalité chez les adultes. L’analyse a révélé qu’aux États-Unis :
En moyenne, la consommation quotidienne de viande rouge non transformée est de 47 g et la consommation de viande transformée est de 29 g.
En réduisant de 30 % la consommation de viande transformée.
Dans 10 ans, 350 000 personnes souffriront de diabète, 92 500 de maladies cardiovasculaires et 53 300 de cancer colorectal. Les plus grands bienfaits pour la santé sont observés chez les hommes blancs et les personnes à revenu intermédiaire. Une réduction de 30 % de la viande rouge transformée et non transformée réduirait 1 073 400 cas de diabète, 382 400 cas de maladies cardiovasculaires et 84 400 cas de cancer colorectal. Réduire de 30 % la consommation de viande rouge non transformée, soit un hamburger de moins par semaine, pourrait réduire plus de 732 000 cas de diabète, plus de 291 500 cas de maladies cardiovasculaires et plus de 32 200 cas de cancer colorectal. Réduire la consommation de viande rouge non transformée par rapport à la viande transformée peut aider à prévenir le développement d’un plus grand nombre de maladies. Ce résultat peut surprendre, mais il est en partie lié au fait que la consommation quotidienne moyenne de viande rouge non transformée est supérieure à celle de viande transformée.
« La réduction de la consommation de viande est déjà recommandée par les organismes de santé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nos recherches montrent que ces changements alimentaires pourraient avoir des effets bénéfiques significatifs sur la santé, même dans les pays riches. Elles révèlent qu’il existe un potentiel de profit.